15 septembre 2025  |

Nous avons la chance, au Canada, d’avoir accès aux études postsecondaires pour un prix nettement plus raisonnable que chez nos voisins du sud. Par contre, si les frais scolaires sont bas, il n’en demeure pas moins que l’enfant doit pouvoir subvenir à ses besoins pendant cette période, sans pouvoir travailler à temps plein. Loyer, nourriture, déplacements, vêtements ; tout cela coûte de l’argent. Comme parent, il est normal de vouloir les aider. Les 7 stratégies suivantes vous permettront de financer les études de vos enfants. 

 

 

1. Souscrire à un régime enregistré d’épargne-études (REEE)

 

Un régime enregistré d’épargne-études (REEE) est probablement la meilleure stratégie pour financer les études de vos enfants. C’est un régime d’épargne à long terme que vous pouvez commencer dès la naissance de l’enfant. Il y a plusieurs types de REEE ; familial, individuel et collectif. 

 

Un régime familial est parfait si vous avez déjà plusieurs enfants ou si vous prévoyez d’en avoir. Tous vos enfants peuvent donc profiter du même régime. Un régime individuel est pour un seul enfant, et un régime collectif sert à financer les études d’un enfant avec qui on n’a aucun lien de parenté. 

 

Le plus grand avantage d’un REEE est que le gouvernement contribue également à l’épargne. Vous obtenez donc un excellent rendement. Même si vous ne pouvez pas verser de grosses sommes, ces sommes pourront fructifier sur de nombreuses années, en plus d’être bonifiées. Les profits réalisés ne sont pas imposables. 

 

Les REEE sont aussi relativement flexibles ; ils couvrent les études postsecondaires, qu’on parle de l’université, d’un diplôme d’études collégial (DEC) ou d’un diplôme d’études professionnelles (DEP). La limite d’utilisation des fonds est de 35 ans après l’ouverture du compte. L’enfant a donc une certaine marge de manœuvre pour choisir sa carrière ou changer de domaine après quelques années sur le marché du travail.  

 

Un REEE peut être ouvert chez différentes institutions financières. 

 

 

2. Demander des prêts et bourses du gouvernement

 

Le système de prêts et bourses du gouvernement peut être aussi très intéressant pour vos enfants. La portion de bourses par rapport au prêt dépend des revenus de l’enfant s’il travaille, de la situation familiale, des revenus des parents ou du conjoint si l’enfant est marié, du niveau d’études et des dépenses admissibles. 

 

Toutefois, même si un enfant ne reçoit que peu de bourses, ce type de prêt est très avantageux. Le taux d’intérêt est bas et, tant que l’enfant est aux études, le gouvernement se charge de payer les intérêts. L’enfant a également une période de grâce de six mois après la fin de ses études avant de devoir commencer à rembourser son prêt.  

 

Aussi, une fois que l’enfant est considéré comme indépendant, il peut recevoir davantage de bourses, car le revenu des parents n’est plus pris en compte. C’est le cas, par exemple, une fois que l’enfant a complété l’équivalent d’un baccalauréat. 

 

 

3. Chercher une bourse étudiante

 

Outre les bourses liées au programme de prêts et bourses, il y a également toute une variété de bourses disponibles. Ces dernières peuvent provenir d’organismes, d’œuvres de charité, de chaires d’études, d’entreprises, etc. Elles sont souvent liées à l’excellence du dossier académique, mais peuvent aussi être obtenues suite à un concours ou en faisant preuve d’une implication sociale importante. Il y a aussi des bourses pour certaines communautés en particulier.  

 

Bref, il vaut vraiment la peine de faire une recherche sur les bourses disponibles. La plupart des établissements d’enseignement proposent un répertoire de bourses, mais n’hésitez pas à chercher plus loin. Certaines bourses ne sont pas très publicisées et il faut savoir les dénicher. 

 

 

4. Aider son enfant à bien choisir

 

Les études peuvent coûter cher et il est dommage d’investir beaucoup d’argent dans quelque chose que l’enfant n’aime pas vraiment. Bien sûr, il est normal, une fois plongé dans un sujet, de se rendre compte que le métier associé n’est pas pour nous. Par contre, il peut valoir la peine d’évaluer différentes options avant de s’engager dans des études coûteuses. Par exemple, prendre une année pour réfléchir tout en travaillant et voyageant un peu peut être très bénéfique.  

 

Dans la mesure du possible, encouragez votre enfant à rencontrer des gens exerçant le métier qui l’intéresse. Il pourrait même passer une journée ou une demi-journée au travail de cette personne pour obtenir une vision plus réaliste de la carrière en question. Il pourrait même essayer d’occuper un emploi à temps partiel au sein d’une entreprise qui l’intéresse, quitte à occuper un poste de base, plus éloigné du métier qu’il souhaite réellement. 

 

 

5. Considérer les options techniques

 

Pendant longtemps, les diplômes techniques, comme le DEP et le DEC technique, étaient considérés comme moins prestigieux, ou ne donnant pas accès à des métiers payants. C’est pourtant tout à fait faux! Bien des carrières lucratives peuvent débuter avec un simple DEP. Puis, la spécialisation peut se faire en entreprise. Il en va de même pour les DEC techniques. Ce type de diplôme est généralement beaucoup moins dispendieux que des études universitaires. De plus, rien n’empêche un jeune de compléter un DEP, pour ensuite, après quelques années sur le marché du travail, poursuivre des études universitaires.  

 

 

6. Occuper un travail à temps partiel

 

Beaucoup d’étudiants travaillent durant leurs études afin de subvenir à leurs besoins et, le cas échéant, réduire l’utilisation de prêts. Ce n’est pas une mauvaise stratégie en soi, surtout si l’emploi occupé permet de développer des compétences utiles pour la carrière du jeune. Par contre, cet emploi ne doit pas nuire aux études. C’est donc un équilibre à chercher. 

 

 

7. Marge de crédit pour étudiant

 

Une marge de crédit est une autre stratégie pour les étudiants qui veulent une certaine flexibilité en cas de besoin. Les taux d’intérêt pour étudiants sont toujours avantageux. Il faut toutefois faire attention, car toute demande de crédit peut générer un endettement important. C’est un outil particulièrement utile pour les jeunes qui sont responsables financièrement. 

 

 

Faire des études, c’est plus que simplement se préparer pour sa carrière. C’est un moment charnière dans la vie de tout jeune, qu’il continue dans la même voie professionnelle ou non. En plus des connaissances accumulées, c’est aussi une période où sa vie sociale, ainsi que sa personnalité, se développera grandement. L’aider à financer les études permet au jeune de se concentrer pleinement sur son parcours scolaire et de profiter au maximum de ces quelques années bien précieuses. 

 

 

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