17 juillet 2023  |

Peut-être rêvez-vous d’être le patron d’une grande entreprise ou encore vous souhaitez ouvrir votre propre café spécialisé. Il est aussi possible que vous souhaitiez simplement devenir travailleur autonome afin de jouir d’une plus grande liberté. Même si ces trois ambitions apparaissent très différentes, elles commencent toutes par le même pas : démarrer une entreprise.  

 

Lancer une entreprise au Québec requiert plusieurs étapes, dont certaines sont spécifiques à notre province. En voici un aperçu. 

 

 

Étape 1 : Définir votre idée 

 

Peu importe le type d’entreprise, vous devrez commencer par bien définir votre idée et votre public cible. Selon le type d’entreprise que vous souhaitez fonder et le secteur d’activité, une étude de marché pourrait être nécessaire. Par exemple, si vous souhaitez ouvrir un café spécialisé dans votre quartier, vous devrez évaluer l’offre actuelle pour ce type de commerce et la demande potentielle.  

 

Si vous êtes travailleur social et souhaitez faire de la consultance à contrat, une étude de marché en tant que telle ne sera pas nécessaire. 

 

 

Étape 2 : Définir le modèle juridique de l’entreprise 

 

Au Québec, les entreprises au sens large peuvent fonctionner sous divers modèles juridiques : personne physique exploitant une entreprise individuelle (travailleur autonome), personne morale sans but lucratif, société par actions (compagnie), syndicat de copropriété, société en nom collectif (S.E.N.C.), société en commandite (S.E.C.), société en participation, association, groupement de personnes, coopérative et fiducie exploitant une entreprise à caractère commercial. 

 

Ce sont beaucoup de choix ! Chacune de ces options correspond à des modèles de fonctionnement spécifique. Les responsabilités fiscales ne sont pas les mêmes non plus. La plupart du temps, il s’agira d’une société par actions, donc une compagnie, ou d’une personne physique exploitant une entreprise individuelle, c’est-à-dire un travailleur autonome. 

 

Sachez que vous pouvez très bien commencer comme travailleur autonome et changer pour un modèle de compagnie à mesure que votre projet croît. 

 

 

Étape 3 : Faire les démarches juridiques 

 

Selon votre situation, vous n’aurez peut-être pas à vous enregistrer dès le départ. Il est possible de fonctionner durant une certaine période avant de faire les démarches juridiques. 

 

  • L’enregistrement : cette étape consiste à immatriculer son entreprise auprès du Registraire des entreprises du Québec. C’est à cette étape que vous enregistrez votre nom d’entreprise et que vous obtenez vos numéros d’entreprise au niveau fédéral et provincial. Vous n’avez à faire les démarches qu’avec le gouvernement du Québec. Les démarches se font automatiquement avec le niveau fédéral. 
  • Inscription aux fichiers TPS/TVQ : Dès que vos revenus d’affaires touchent le cap des 30 000 $, vous devez commencer à charger de la TPS/TVQ à vos clients et verser cet argent au gouvernement.  
  • Obtention de permis, vignette ou certificat d’inscription : certaines entreprises nécessitent l’obtention d’un permis spécifique aux activités. C’est notamment le cas pour tout ce qui a trait au tabac. 

 

 

Étape 4 : Trouver du financement  

 

Selon votre projet d’affaires, vous aurez besoin de plus ou moins de financement. Si vous devenez rédacteur à la pige, vous n’aurez besoin que d’un ordinateur et de quelques logiciels, que vous possédez peut-être déjà. Toutefois, si vous voulez ouvrir un restaurant, vous aurez besoin de plusieurs centaines de milliers de dollars. 

 

Les sources de financement dépendront donc essentiellement de votre projet, de sa viabilité et de votre dossier de crédit. 

 

Gouvernement : Il existe plusieurs subventions et crédits d’impôt destinés aux nouvelles entreprises, et ce, tant au niveau fédéral que provincial ou municipal. C’est dans cette catégorie que vous trouverez des subventions salariales vous permettant d’engager des employés plus facilement. 

 

Institution financière : Il n’est pas toujours facile d’obtenir un prêt commercial auprès d’une institution financière, surtout pour se lancer en affaires. Par contre, la chose demeure possible. Il existe également des bourses de démarrage et certains concours. Ouvrez l’œil ! 

 

Prêteur privé : Un prêteur privé est quelqu’un qui vous prêtera de l’argent pour une période déterminée et selon un taux d’intérêt déterminé. Assurez-vous de signer un contrat en bonne et due forme, même si le prêteur est un ami ou un membre de votre famille. 

 

Sociofinancement : Le sociofinancement est de plus en plus populaire, surtout pour les petites entreprises et les projets à vocation sociale. Il s’agit de se faire financer par une foule de personnes différentes par le biais de pages telles que GoFundMe. Chaque campagne est différente ! Parfois, les gens sont appelés à donner de l’argent sans rien recevoir en retour. Le modèle peut aussi permettre aux clients de précommander un article, ce qui finance la production à l’avance. 

 

Incubateurs d’entreprise : les incubateurs d’entreprises permettent aux nouveaux entrepreneurs d’avoir accès à du soutien et du mentorat pour le démarrage de leur projet. Le soutien s’étend parfois à la location de locaux à un prix modique. Il en existe pour tous les goûts, de la technologie aux télécommunications en passant par l’agriculture biologique. 

 

Prêt en ligne : Les prêts en ligne ne sont pas idéaux pour les financements importants, mais ils peuvent être très utiles pour acheter rapidement du matériel nécessaire. Attention, il est préférable d’utiliser ce type de prêt seulement si vous êtes certains de pouvoir le rembourser rapidement. 

 

 

À ces quatre étapes s’ajoutent toutes les spécificités de votre projet : peut-être devrez-vous chercher un local à louer pour vos activités, ou encore devrez-vous construire de A à Z. Selon la taille de l’entreprise, vous devrez également engager des employés.  

 

Se lancer en affaires est tout un défi, mais c’est également extrêmement gratifiant. Si c’est votre rêve, mais que vous vous sentez intimidé par toutes les étapes, n’hésitez pas à demander l’aide d’un mentor ou à chercher de l’accompagnement. Il existe de nombreux organismes spécialisés dans le soutien à la création d’entreprise. 

 

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