26 mai 2025 |
Une personne est considérée comme étant invalide quand elle est atteinte d’un grave problème de santé, de façon prolongée, et qu’elle ne peut plus occuper un emploi lui permettant de subvenir à ses besoins. C’est une réalité qui peut être stressante, surtout quand l’invalidité est soudaine, comme à la suite d’un accident. Toutefois, il y a plusieurs ressources en place pour aider les gens dans cette situation. Les points suivants pourront vous aider à gérer vos finances pendant une période d’invalidité.
1. Connaître les ressources gouvernementales
Le régime des rentes du Canada et le régime des rentes du Québec ont tous deux un programme de prestation pour invalidité. Si vous habitez au Québec, c’est au niveau provincial qu’il faut vous adresser. Pour avoir accès à ces prestations, il faut avoir moins de 65 ans, avoir cotisé au régime des rentes du Québec, avoir une invalidité grave et permanente et ne pas avoir droit à une indemnité de remplacement du revenu non réduite de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
Si votre invalidité a été causée par votre emploi, vous devriez pouvoir recevoir une indemnité directement de la CNESST. Aussi, il faut savoir que votre employeur doit vous payer les 14 premiers jours suivant le début de votre invalidité, à hauteur de 90 % de votre revenu, si cette dernière a été causée par l’emploi ou sur le lieu de travail. Par la suite, c’est la CNESST qui s’en occupera.
Selon le type d’invalidité et son ampleur, vous pourriez aussi avoir droit à certains crédits d’impôt, que ce soit pour l’achat d’équipement spécialisé ou pour apporter des modifications à votre lieu de vie.
2. Savoir qu’il y a des délais
Il est important de savoir qu’il peut y avoir des délais entre le début de l’invalidité et la réception de l’aide financière. Si c’est votre cas, vous pouvez utiliser une partie de votre fonds d’urgence ou utiliser une marge de crédit en cas de besoin. Idéalement, retardez toute dépense qui n’est pas nécessaire.
3. Ajuster son budget
Que la période d’invalidité soit longue ou courte, vous aurez probablement à faire des ajustements importants à votre budget. Heureusement, certaines dépenses disparaissent d’elle-mêmes quand on ne travaille plus. En effet, les dépenses reliées aux vêtements et à leur entretien peuvent être grandement réduites. Il en va de même pour les dépenses de transports, que l’on utilise sa voiture ou le transport en commun. Il est aussi probable que vos dépenses de sortie au restaurant diminuent de façon substantielle.
Par contre, il peut y avoir certaines dépenses qui augmentent. Par exemple, en étant en arrêt de travail, peut-être voudrez-vous vous abonner à un service de diffusion supplémentaire ou acheter quelques livres pour vous occuper l’esprit.
Bref, évaluez les revenus auxquels vous aurez droit pendant votre période d’invalidité et calculez également vos dépenses en fonction de votre nouvelle réalité.
4. Trouver des ressources gratuites
En plus des prestations, il y a des ressources gratuites ou très abordables que l’on peut trouver. Par exemple, si les services de la Popote roulante sont essentiellement conçus pour les aînés, des personnes plus jeunes, mais en perte d’autonomie peuvent obtenir des versions congelées de ces repas, livrés à la maison.
Les CLSC sont une mine d’information pour tous les services de santé et les services sociaux. N’hésitez pas à les contacter pour en savoir plus. Une foule d’organismes communautaires peuvent aussi vous apporter du support à plusieurs niveaux.
5. Prendre soin de soi
Bien des choses peuvent conduire à une période d’invalidité ou à un congé de maladie prolongé. Dans une telle situation, il faut aussi prendre le temps de se soigner. Les finances sont importantes et le fait d’éviter l’endettement est essentiel. Cependant, il ne faut pas que cet aspect prenne toute la place et que vous négligiez vos soins en cherchant à tout prix un revenu d’appoint.
6. Continuer de contribuer à son fonds d’urgence
Que vous deviez utiliser votre fonds d’urgence durant votre invalidité ou non, il est bon de continuer d’y contribuer. Chaque dollar que vous êtes en mesure d’épargner vous permettra d’avoir un coussin supplémentaire. Le seul fait d’avoir ce coussin pourra alléger grandement votre stress.
7. Faire attention aux revenus supplémentaires
Dans la définition de l’invalidité, il est question de ne pas être en mesure de travailler assez pour assurer sa subsistance. Cela ne signifie donc pas qu’on vous interdit de travailler complètement. En revanche, il vaut la peine de bien se renseigner. Selon la couverture et les prestations auxquelles vous avez droit, il pourrait y avoir des limites aux revenus que vous pouvez gagner sans pénalités. Dans tous les cas, il est important de conserver vos feuillets de paie et vos factures, car vous devrez déclarer ces revenus à la fin de l’année.
8. Avoir de bonnes assurances
On parle plutôt ici de mesure préventive, bien sûr, car vous ne pouvez pas souscrire à une assurance invalidité lorsque vous êtes déjà considéré comme invalide. Beaucoup d’employeurs ont une assurance invalidité collective, mais vous pourriez également vous en procurer une à titre individuel.
9. Demander de l’aide
Demander de l’aide en cas de besoin, c’est faire preuve de beaucoup de courage. Ce n’est pas facile de reconnaître qu’on a besoin d’un coup de main, mais c’est parfois nécessaire. Parlez de votre situation à vos proches, à vos amis et à votre famille. Vous pouvez aussi chercher du soutien au sein d’un organisme de votre quartier ou d’un groupe de soutien.
Si vos soucis sont principalement d’ordre financier, un conseiller financier peut vous aider à établir un plan réaliste qui vous évitera de vous endetter durant votre période d’invalidité.
Ne pas être en mesure de travailler peut être une source de stress, mais il faut savoir qu’il y a beaucoup de ressources auxquelles vous pouvez avoir accès. Ainsi, n’hésitez jamais à demander de l’aide d’un proche ou d’un organisme de confiance.