25 septembre 2023  |

Acheter une maison est un rêve inatteignable pour certains, surtout dans un climat d’accès à la propriété très complexe, comme celui que l’on connait en ce moment. C’est toutefois possible, à condition de pouvoir faire des sacrifices et de s’armer de patience. 

 

Voici quelques étapes à suivre pour faire un budget pour l’achat d’une maison.  

 

 

1. Évaluer votre situation financière actuelle 

 

Faites un bilan total de vos économies actuelles et de vos dettes. Vous aurez ainsi un aperçu de votre situation de base. 

 

Analysez ensuite vos habitudes de consommation. Selon votre loyer actuel, acheter une maison pourrait signifier devoir payer une hypothèque plus élevée, surtout en additionnant tous les frais reliés à la propriété. Commencer à faire le budget pour l’achat d’une maison est un excellent moment pour couper dans les dépenses inutiles et réévaluer vos besoins.  

 

Prenez également le temps d’évaluer vos perspectives d’emploi. L’achat d’une maison, c’est du long terme. Est-ce que votre emploi est stable ? Est-ce que votre salaire a de bonnes chances d’augmenter dans le futur ? Sachez dresser un portrait réaliste de votre revenu pour les années à venir. 

 

Généralement, les experts s’entendent pour dire qu’on devrait octroyer environ 25 % de ses revenus bruts au logement. C’est une règle générale qui n’est pas toujours infaillible, particulièrement en ville où les coûts reliés au logement sont souvent beaucoup plus élevés qu’ailleurs. Certains préfèrent également utiliser le revenu net plutôt que le revenu brut pour calculer le montant disponible pour le logement. Quoiqu’il en soit, en calculant un pourcentage autour de 25 % de votre revenu, vous aurez un aperçu de ce que vous pouvez vous permettre pour votre maison. 

 

 

2. Identifier la maison qui vous convient le mieux 

 

Maintenant, évaluez vos besoins réels actuels et vos besoins futurs. Avez-vous des enfants ou prévoyez-vous en avoir bientôt ? Avez-vous des animaux de compagnie qui ont besoin d’espace ? Rêvez-vous d’avoir un immense potager ?  

 

Ce type de questions vous permettra d’avoir une meilleure idée du type de propriétés à rechercher. L’idéal pour vous pourrait être un petit condo si vous souhaitez habiter seul pour le moment. Au contraire, vous pourriez avoir besoin de réfléchir dès maintenant à une maison avec plusieurs pièces et salles de bain pour héberger toute votre famille. 

 

Évaluez également le type de quartier ou de lieu dans lequel vous voulez vivre. Peut-être que vous ne pouvez pas conduire et avez besoin d’habiter près d’un service de transport en commun. À l’opposé, vous pourriez peut-être sacrifier l’idée d’habiter proche d’une grande ville afin d’avoir accès à un grand terrain pour vos deux chiens et vos multiples plants de tomates. 

 

Chacun a ses besoins spécifiques et ces besoins se reflèteront dans votre future maison.  

 

 

3. Évaluer les comparables 

 

En immobilier, les comparables réfèrent à des propriétés similaires et à leur valeur. Maintenant que vous savez de quel type de maison vous avez besoin, vous pouvez faire des recherches sur des sites de vente de maison. Vous aurez une meilleure idée de ce que coûtent les propriétés en fonction du secteur et de la grandeur.  

 

Avec cette information, vous devrez peut-être réajuster vos besoins ou votre budget. Vous pourriez choisir une propriété plus petite, plus éloignée ou encore, reporter l’achat de quelques années afin d’économiser davantage pour la mise de fonds. 

 

 

4. Économiser 

 

Dans les faits, économiser est la première étape à faire ! En effet, bien avant de vous sentir prêt à être propriétaire, vous pouvez débuter un compte de type REER ou CELIAPP, qui vous permettra d’avoir accès plus facilement à la propriété. En effet, plus votre mise de fonds est élevée, moins chers seront vos versements hypothécaires. 

 

À l’aide du RAP (Régime d’accession à la propriété), vous pouvez retirer jusqu’à 35 000 $ de votre REER pour l’achat d’une propriété, sans avoir à payer d’impôts, à condition de le rembourser dans les prochains 15 ans.  

 

Quant au CELIAPP, c’est un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété. Vous pouvez y cotiser un maximum de 8000 $ annuellement, jusqu’à concurrence de 40 000 $ à vie. 

 

 

5. Évaluer les dépenses réelles 

 

Quand on achète une maison, il n’y a pas que l’hypothèque à payer ! En effet, il y a une foule d’autres coûts qui doivent être ajoutés au budget. Certains sont des coûts uniques, à ne payer qu’à l’achat, qui pourraient être payés rapidement avec une aide extérieure. D’autres frais sont toutefois récurrents et doivent être ajoutés à votre budget mensuel. En voici un survol.  

 

  • La mise de fonds : c’est un pourcentage du montant total du prix d’achat de la propriété que vous versez au début. Le pourcentage peut varier selon votre situation et l’institution financière avec laquelle vous faites affaire. De façon générale, plus vous êtes en mesure de faire une grosse mise de fonds, mieux c’est. 

 

  • L’hypothèque : c’est le prêt que vous faites à la banque pour payer votre maison. Vos versements hypothécaires peuvent être faits mensuellement ou bimensuellement. Les taux d’intérêt peuvent être fixes ou variables, et réajustés selon une période prédéterminée. En effet, vous pourrez renégocier votre hypothèque à plusieurs reprises. Il est donc important d’avoir une certaine marge de manœuvre dans votre budget. 

  

  • Les taxes municipales et les taxes scolaires : dès que vous êtes propriétaires, vous devez payer ces deux types de taxes. Le montant varie énormément d’une municipalité ou d’une ville à l’autre. 

 

  • L’électricité, le chauffage, Internet et autres services : en effet, aucun de ses services n’est inclus dans votre hypothèque. Selon votre cas, il pourrait y avoir des frais de raccordement au système et autres frais du même genre. 

 

  • Les rénovations : selon l’état de votre nouvelle propriété, vous devrez ajouter les frais de rénovation. 

 

  • Les frais d’inspection : avant de signer le contrat d’achat, vous devrez faire faire une inspection par des professionnels. Cette inspection vous coûtera plusieurs centaines de dollars, mais elle vous évitera bien des maux de tête en cas de pépins. 

 

  • Les frais de notaire : les contrats à signer se font en présence d’un notaire et cela engendre des frais. 

 

  • Les frais d’évaluation : une évaluation pourrait être demandée par l’institution financière s’il y a un doute sur la valeur réelle de la propriété. 

 

  • Les ajustements : si les anciens propriétaires ont payé des frais d’avance comme les impôts fonciers ou les taxes scolaires, ou encore s’ils ont fait remplir le réservoir de mazout, s’il y a des contrats pour le déneigement ou l’entretien du terrain, vous pourriez devoir payer la partie de ces frais qui vous revient. 

 

 

  • La taxe de vente : pour les maisons et les condos neufs, il y a une taxe de vente à payer. 

 

  • Assurance prêt hypothécaire : vous pourriez avoir à payer une assurance prêt hypothécaire qui couvrira vos versements hypothécaires en cas de maladie, de décès, de perte d’emplois, etc. Normalement, cette assurance est facultative. 

 

  • Frais de copropriété : si vous achetez un condo, vous aurez à payer des frais de condos tous les mois. 

 

  • L’assurance habitation : l’assurance habitation n’est pas obligatoire (contrairement à l’assurance pour une voiture). Toutefois, ce type d’assurance vous protège dans plusieurs cas. 

 

 

Bien sûr, à tout cela s’ajoutent les coûts de déménagement, l’achat de meubles, les petits travaux, etc. Eh oui, l’achat d’une maison, c’est très cher ! Comme vous êtes propriétaires, vous être responsable à 100 % de tout bris. En cas de pépins urgents, n’hésitez pas à faire appel à nos services de prêts rapides. Cela pourra faciliter l’achat d’un électroménager ou de réparation le temps que votre assurance vous rembourse, le cas échéant.  

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